Ils avaient été arrêtés le 05 janvier dernier à Abuja au Nigeria puis extradé au Cameroun le 29 du même mois.

Personne, leurs avocats y compris, n’avait plus eu de leurs nouvelles. Mais depuis vendredi dernier, le cabinet Muna & Muna Associates a eu la preuve que, contrairement aux rumeurs ayant fait état de leur exécution secrète, le leader du mouvement sécessionniste de l’Ambazonie, Sisiku Ayuk Tabe et les 47 membres de son gouvernement sont en vie.

Deux avocats travaillant pour le compte de cette structure et dont les noms ne sont pas révélés ont enfin été autorisés à rencontrer ces détenus au secrétariat d’Etat à la Défense. Cette évolution semble indiquer que le gouvernement prépare déjà le terrain à l’ouverture du procès des 48 sécessionnistes anglophones, quelques jours seulement après la mise en place d’un plan d’assistance humanitaire d’urgence pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

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Le 08 mars dernier, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) avait affirmé un communiqué que Sisiku Ayuk Tabe et Cie étaient détenus de manière arbitraire, non sans appeler le gouvernement à veiller au respect du droit à un procès équitable de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone.